Je commence toujours par une page entière de magazine. Comme aujourd'hui avec celle de la manif des femmes. L'autre moitié de la page, je l'ai utilisée en partie. J'ai aménagé (!) un ciel pour la profondeur. Sous la partie gauche se trouve une page de PM qui est partiellement recouverte. A la fin, j'ai rajouté les 2 rideaux élyséens (sic) et j'ai travaillé les têtes de ces dames. Pour accentuer la profondeur, j'ai exagéré les rapports (têtes, le bras à droite, le personnage à gauche) pour obtenir un va-et-vient entre le 1er plan et le fond, comme dans un film de Visconti ou les Bd de Gottlib. Mais la photo de départ a déjà donné la profondeur. En fait, et contrairement à la plupart de mes "collègues" je travaille l'espace. Pourquoi? Le collage est juxtaposition et superposition. De ce fait, on obtient des ruptures dans la photo. C'est en quelque sorte un détournement du réel vers l'art, une oscillation entre les deux. J'ai d'ailleurs toujours voulu que mes images oscillent, qu'elles provoquent l'incertitude. Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est le noir-blanc. (PM des années 50-60 par ex.) et ce que cela peut représenter par rapport à notre monde à nous et formellement par rapport à la couleur. Mais c'est une histoire de vieux - le souvenir devient tellement important… et la mémoire aussi.
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