"when i discovered "celeste" i instantly knew: on this one i would like to comment!
first i felt warmth (transported by the scenery as well as the colour cast), shelter and comfort!
on second glance ambiguity starts to step in (as in most of my uncles´ work): what is that strange looking tail? or is it a galangal root? it propably doesn´t matter what it factually is: in my perception it looks so organic, round, lively & vibrant that this little detail really makes this collage special to me! it adds a cuteness to the picture that reminds me of the importance that the very young ones (human and other mammals) need a seeing eye, a gentle touch, time to be fed and to rest... and not much more! acutally quite simple, yet often disturbed and distorted in so many different ways. from my background as an adopted child i strongly react to the scene as a whole as well as to that very female closeness a mother could provide.
i don´t think there´s THE typical collage that berni does, most likely not... but this one really stands out to me, it concerns such basic needs in life for all of us as well as for myself as a person! is there more that well-made art could achieve than really touching (!) the observer (beyond a level of just thinking and mental movies), make him react, remind him of something that´s already there? i don´t think so ;)"
Ol
admin
- Wednesday 7 January 2015 15:09
L' univers , pour lequel Berni Stephanus accomplit une sorte de célébration, semble au premier abord, "déshumanisé", et ses fragments audacieusement assemblés ne semblent pas régis par les lois que la cosmologie appréhende.
Toutefois on découvre dans ses fragments des temples savamment construits et dont les points de fuite se rencontrent dans des régions lointaines , mais identifiables pour celui qui examine l'oeuvre de près...
Le paradoxe, c'est que les personnages en quête d'identité, ou plus trivialement d'objets à saisir , à dévorer ou à aduler , imbriqués dans ces lieux mystiques, nous sont familiers, proches, que nous sommes surpris par une identification que nous pressentons comme révélatrice, par un langage que nous décryptons confusément comme celui qu'on craint de parler...
Dans "The Helmet" (16/503), c'est-à-dire le casque, Berni Stephanus utilise la métonymie pour donner à voir un personnage féminin qui nous interroge de ses yeux fixes et de sa bouche dévoreuse . Pourquoi tourne-t'elle le dos à une fusée à étage, helvétique (CH), qui jamais ne décolle et à un site urbain éternel, très judicieusement choisi chez De Chirico ?
Le nom du peintre, en lettres majuscules, fait résonner un univers étrange et connu , dans lequel le personnage porte un casque , The Helmet. Ce heaume , c'est aussi celui que nous portons inlassablement, et ne semblons pas vouloir quitter, celui qui protège mais qui enferme, le heaume à la chevelure d'acier.
Cette bizarre familiarité provoque une sorte de tension intime qui donne aux collages de Berni Stephanus , et à celui-ci en particulier- une force, celle qui nous invite à célébrer l'étrange si on décide de s'y laisser convier.
Anne Peillex